La biodiversité des pays nordiques… 💚
Vous savez l’attachement que nous avons à observer, écouter, sentir et ressentir ce qui nous entoure, les milieux naturels, les végétaux, les animaux que nous avons l’occasion de voir… Pour clore la page des pays nordiques au-delà de la mer Baltique, nous vous proposons un post sur la biodiversité… je vais commencer par vous raconter un de mes meilleurs souvenirs de la traversée de cette première grande étape de notre voyage.
C’est un soir, après une belle étape tout en haut de la Norvège. Nous avons décidé de nous éloigner de la route, prendre un tout petit chemin qui mène vers une pointe de terre, entre 2 fjords. Il commence à faire sérieusement frais, et les nuages s’installent. Ou plutôt, le brouillard. Intense. Il enveloppe déjà les hauteurs des falaises d’en face, redescend vers la mer et va bientôt nous engloutir à notre tour. Nous sommes à 2 km de la route, sur une belle avancée de végétation rase, typique de ce sol hostile aux grands végétaux. Nous nous arrêtons, montons très vite le camp et commençons à faire le dîner, parce qu’il fait froid et que, effectivement, nous commençons à ne plus rien voir du tout autour de nous, à moins de 10 mètres. Il n’y a pas de vent, pas même une brise. Nous nous situons sur une colline assez douce qui plonge dans la mer, peut-être 50 mètres environ en-dessous de notre camp, avec un petit promontoire rocheux où nichent des balbuzard pêcheurs qu’on prendra soin de ne pas déranger. C’est même étrange, à mesure que le brouillard arrive, l’atmosphère se confine, il n’y a plus un bruit, puisque les insectes et les oiseaux se sont cachés et se taisent. Nous aussi, on se met à chuchoter dans ce calme étonnant… Puis on va bientôt se mettre dans notre sac de couchage lorsque… 🌫
Un souffle… Il est tout près… Julien me dit « il y a quelque chose dans la mer! ». On se fige. Plus un bruit. Dans un silence presque total, un second souffle… très puissant et clair, juste en bas… Ni une ni 2, on pose tout et on dévale comme on peut notre pente, le plus discrètement possible, jusqu’à la mer… C’est incroyable, tout près de nous juste en bas, on le sait, c’est une baleine. On ne la voit pas, on ne voit rien, que du brouillard. Et finalement, de longues minutes après, le même souffle, beaucoup plus loin… puis plus rien. Elle est repartie. 🐋
J’ai ressenti une émotion de joie intense, quel bonheur d’avoir entendu cette baleine, son souffle. On ne l’a pas vue, mais on sait qu’elle était là, tout près, on n’a même entendu qu’elle… Une rencontre mystérieuse, privilégiée, et je pense que je me souviendrai toute ma vie de ce moment incroyable où nous écoutons ce souffle puissant, dans une nature silencieuse, dans le brouillard. J’ai ressenti une immense gratitude pour ce moment unique. Nous avons attendu longtemps, immobiles, qu’il se passe quelque chose, debout sans rien dire. Puis le brouillard s’est levé, et nous n’avons plus rien entendu venant de la mer, juste les flots, le retour des oiseaux et des insectes. Comme un rêve ! 🥰
Nous avons pu voir ou entendre beaucoup d’animaux, vu tant de fleurs, d’insectes, de serpents… ce voyage dans le Nord de l’Europe a été très riche. On vous laisse regarder quelques photos mais beaucoup de rencontres avec ces milieux sont dans nos têtes : le moment furtif d’un renard sur un chemin, ou d’un lagopède qui s’enfuit d’un buisson ou encore un vol de grues cendrées au-dessus de nos têtes à plusieurs reprises. Des fourmilières énormes de plus d’un mètre de haut parfois… Les chants des Pouillots Fitis, des Pinsons du Nord, des Courlis Corlieu ou Cendrés et des Chevaliers (Gambette et Sylvain), parfois avec leurs petits, mais aussi des Grives ou Huîtrier Pie, Grèbe Huppé… 🦅
La biodiversité marine était extraordinaire à voir aussi, depuis la surface (trop froid pour y plonger sans combinaison !). Nous avons eu la joie de voir des dauphins plusieurs fois, dont une maman et son bébé pendant qu’on roulait vers le Cap Nord, des orques pendant un petit-déjeuner sur un bivouac, des baleines lorsque nous étions postés à observer un fjord et une autre fois sur un ferry… des méduses de taille impressionnante, et des poissons que nous ne saurions nommer. Tout cela est fragile, on le voit : la présence de l’Homme importune, souvent de façon inconsciente… Et l’impact du réchauffement climatique fait monter les températures, y compris en milieu marin. J’ai appris qu’il y avait une canicule marine au large de l’Ecosse en début d’été, faisant fuir tous les animaux qui pouvait le faire… C’est la première fois que j’entends cela. Comme un incendie en forêt qui fait fuir les animaux qui le peuvent et fait mourir le reste. Heureusement, la vie reprend ensuite… Il y a aussi les espèces exotiques envahissantes : c’est le cas du lupin en Finlande, un sujet dont nous parlerons sûrement un jour…🌱
Mais restons sur ces belles images… Elles nous font rêver, et j’espère qu’elles aident à faire prendre conscience de leur fragilité. Merci de m’avoir lue jusqu’au bout ! Nous continuerons à vous écrire si cela vous plaît ! 😊
Vous savez l’attachement que nous avons à observer, écouter, sentir et ressentir ce qui nous entoure, les milieux naturels, les végétaux, les animaux que nous avons l’occasion de voir… Pour clore la page des pays nordiques au-delà de la mer Baltique, nous vous proposons un post sur la biodiversité… je vais commencer par vous raconter un de mes meilleurs souvenirs de la traversée de cette première grande étape de notre voyage.
C’est un soir, après une belle étape tout en haut de la Norvège. Nous avons décidé de nous éloigner de la route, prendre un tout petit chemin qui mène vers une pointe de terre, entre 2 fjords. Il commence à faire sérieusement frais, et les nuages s’installent. Ou plutôt, le brouillard. Intense. Il enveloppe déjà les hauteurs des falaises d’en face, redescend vers la mer et va bientôt nous engloutir à notre tour. Nous sommes à 2 km de la route, sur une belle avancée de végétation rase, typique de ce sol hostile aux grands végétaux. Nous nous arrêtons, montons très vite le camp et commençons à faire le dîner, parce qu’il fait froid et que, effectivement, nous commençons à ne plus rien voir du tout autour de nous, à moins de 10 mètres. Il n’y a pas de vent, pas même une brise. Nous nous situons sur une colline assez douce qui plonge dans la mer, peut-être 50 mètres environ en-dessous de notre camp, avec un petit promontoire rocheux où nichent des balbuzard pêcheurs qu’on prendra soin de ne pas déranger. C’est même étrange, à mesure que le brouillard arrive, l’atmosphère se confine, il n’y a plus un bruit, puisque les insectes et les oiseaux se sont cachés et se taisent. Nous aussi, on se met à chuchoter dans ce calme étonnant… Puis on va bientôt se mettre dans notre sac de couchage lorsque… 🌫
Un souffle… Il est tout près… Julien me dit « il y a quelque chose dans la mer! ». On se fige. Plus un bruit. Dans un silence presque total, un second souffle… très puissant et clair, juste en bas… Ni une ni 2, on pose tout et on dévale comme on peut notre pente, le plus discrètement possible, jusqu’à la mer… C’est incroyable, tout près de nous juste en bas, on le sait, c’est une baleine. On ne la voit pas, on ne voit rien, que du brouillard. Et finalement, de longues minutes après, le même souffle, beaucoup plus loin… puis plus rien. Elle est repartie. 🐋
J’ai ressenti une émotion de joie intense, quel bonheur d’avoir entendu cette baleine, son souffle. On ne l’a pas vue, mais on sait qu’elle était là, tout près, on n’a même entendu qu’elle… Une rencontre mystérieuse, privilégiée, et je pense que je me souviendrai toute ma vie de ce moment incroyable où nous écoutons ce souffle puissant, dans une nature silencieuse, dans le brouillard. J’ai ressenti une immense gratitude pour ce moment unique. Nous avons attendu longtemps, immobiles, qu’il se passe quelque chose, debout sans rien dire. Puis le brouillard s’est levé, et nous n’avons plus rien entendu venant de la mer, juste les flots, le retour des oiseaux et des insectes. Comme un rêve ! 🥰
Nous avons pu voir ou entendre beaucoup d’animaux, vu tant de fleurs, d’insectes, de serpents… ce voyage dans le Nord de l’Europe a été très riche. On vous laisse regarder quelques photos mais beaucoup de rencontres avec ces milieux sont dans nos têtes : le moment furtif d’un renard sur un chemin, ou d’un lagopède qui s’enfuit d’un buisson ou encore un vol de grues cendrées au-dessus de nos têtes à plusieurs reprises. Des fourmilières énormes de plus d’un mètre de haut parfois… Les chants des Pouillots Fitis, des Pinsons du Nord, des Courlis Corlieu ou Cendrés et des Chevaliers (Gambette et Sylvain), parfois avec leurs petits, mais aussi des Grives ou Huîtrier Pie, Grèbe Huppé… 🦅
La biodiversité marine était extraordinaire à voir aussi, depuis la surface (trop froid pour y plonger sans combinaison !). Nous avons eu la joie de voir des dauphins plusieurs fois, dont une maman et son bébé pendant qu’on roulait vers le Cap Nord, des orques pendant un petit-déjeuner sur un bivouac, des baleines lorsque nous étions postés à observer un fjord et une autre fois sur un ferry… des méduses de taille impressionnante, et des poissons que nous ne saurions nommer. Tout cela est fragile, on le voit : la présence de l’Homme importune, souvent de façon inconsciente… Et l’impact du réchauffement climatique fait monter les températures, y compris en milieu marin. J’ai appris qu’il y avait une canicule marine au large de l’Ecosse en début d’été, faisant fuir tous les animaux qui pouvait le faire… C’est la première fois que j’entends cela. Comme un incendie en forêt qui fait fuir les animaux qui le peuvent et fait mourir le reste. Heureusement, la vie reprend ensuite… Il y a aussi les espèces exotiques envahissantes : c’est le cas du lupin en Finlande, un sujet dont nous parlerons sûrement un jour…🌱
Mais restons sur ces belles images… Elles nous font rêver, et j’espère qu’elles aident à faire prendre conscience de leur fragilité. Merci de m’avoir lue jusqu’au bout ! Nous continuerons à vous écrire si cela vous plaît ! 😊