Ces derniers jours nous avons rencontré Mehmet. Il est engagé dans sa ville pour l’écologie 💚, gère une association de défense de l’environnement, parle couramment le français et voyage à vélo 🚴… tellement de points communs avec nous que cette troublante coïncidence m’a rappelé une petite réflexion de voyage. On vous laisse nous dire en commentaire votre avis sur la question. ——————————— On a vraiment le temps de penser en voyage à vélo… ça évite d’avoir constamment les yeux posés sur un compteur qui n’avance pas quand le vent souffle, ou bien quand il y a trop de bruit pour pouvoir simplement se parler (les graviers de suède par exemple ça fait un bruit d’enfer, ou les camions de Turquie !).
Cette réflexion est en lien direct avec les rencontres que l’on peut faire. On en fait des plutôt sympas, que l’on vous raconte dans d’autres post. Est-ce que c’est le destin ou bien est-ce que c’est le hasard ? ou autre chose ?
Certain.e.s diront que le hasard n’existe pas… je ne comprends pas cette phrase. Et le destin alors ? ça veut dire quoi ? Que tout est écrit d’avance et que cela doit se passer ? mais qui c’est qui l’a écrit alors ? Je crois encore moins à cette idée !
Revenons sur le hasard… en fait, la probabilité statistique de rencontrer des gens « bien », des gens « très bien » et des gens « exceptionnels ». En fait, on rencontre des dizaines de de personnes et toutes sont plutôt sympas avec nous, mais seulement une petite poignée ultra sympa. Quand on s’arrête demander de l’eau, la grande majorité nous donne de l’eau (même tous en fait, s’ils nous ouvrent leur porte – on a eu un cas où on a vu la personne rester figée derrière sa porte, mais son parquet grinçant l’a trahie, c’était très drôle !…), certains nous font entrer chez eux, d’autres pas, beaucoup discutent avec nous, quelques-uns nous font un petit cadeau (chocolat, sirop, œufs, fruits etc), mais peu nous ouvrent les bras très grand (machine à laver, douche, pizzas, repas de dingue par exemple). Toutes ces rencontres resteront gravées dans nos mémoires et on en parle longuement, nous-mêmes surpris par tant de générosité…
Pour moi il n’y a pas vraiment de hasard là-dedans (encore moins de destin hein !). Il y a juste des proportions de gens, on répète l’évènement de rencontre et on obtient un résultat représentatif des gens. Ainsi on rate sûrement de très belles rencontres, mais on en évite des moins envieuses. Ces proportions de gens très sympas sont très différentes selon les pays. Actuellement, le haut du podium étant pour les polonais et les turcs.
D’autres parleront encore de synchronicité, vous savez c’est ce « hasard des choses que l’on remarque » en quelque sorte. Quelques exemples troublants (et toujours fortuits), en plus de la rencontre récente avec Mehmet. En Pologne on rencontre Pawel et Ewelina qui veulent ouvrir un camping pour les cyclistes, on sera leurs premiers clients. A Gazientep on rencontre une dame à l’office du tourisme qui nous dit avoir eu une réunion au sujet des « Eurovélo-routes » en Turquie la veille justement, et qui s’intéresse maintenant de très près à notre voyage. En Croatie, on sonne chez les seules personnes qui parlent anglais dans le village et on se passe une soirée au son de Pink Floyd, un des groupes préférés de ML. En Estonie et Lituanie, on croise 3 fois Catherine et son chat, au Pays-Bas et en Suède on croise 2 fois Angélo et son vélo au fin fond de nulle part !
A tout cela, je rajouterai la réflexion de Maria, rencontrée en chemin, qui nous disait que la gentillesse appelait la gentillesse. D’accord avec cela. Et je rajouterai aussi que l’on force un peu notre « destin du hasard » en ouvrant peut être une petite porte dans le cœur des gens : de la curiosité, peut-être même des fois de l’envie, d’avoir su (et surtout pu – ne l’oublions pas), tout laisser et partir à l’aventure de la liberté, le vent dans les chev… ah non merde, j’en n’ai plus !
Si des voyageurs à vélos sonnaient chez vous vous feriez quoi ?